Par Harold Larente, le 21 juin 2019
Le présent billet constitue le second consacrée à l’inventaire des biens de Barthélémy Vinet dit Larente[1], réalisée par le notaire Jean-Baptiste Pottier, entre le 4 et le 18 décembre 1687 où cinq jours ont été nécessaires pour y procéder[2].
Cette seconde partie abordera les journées du 5, 6, 11 et 18 décembre 1687.
Lors des journées du 5 et du 6 décembre, les bâtiments, les récoltes, les cultures et les terres y seront recensés et évalués. La recension des titres et papiers ainsi que les dettes actives et passives y seront également énumérées. La fin de la journée du 6 décembre est marquée des tensions familiales. La veuve Alton a fait protestation de l’inventaire des biens de son premier époux auprès de ses gendres, Jean Quenet et Paul Décarie, respectivement tuteur et subrogé tuteur aux enfants mineurs d’Hurtebise et d’elle.
La journée du 11 décembre, quatrième journée de l’inventaire, est consacrée à l’évaluation des biens de Vinet se trouvant dans la maison d’Hurtebise située en la contrée Saint-Joseph, au pied de la Montagne[3].
Finalement, le 18 décembre 1687, sept jours suivant la précédente journée d’inventaire, la veuve Alton fait un aveu surprenant. De quoi s’agit-il?
En conclusion, plusieurs questions sont soulevées concernant le long parcours du règlement de la succession de Barthélémy Vinet dit Larente.
Pour ceux que cela intéresse, nous avons inséré à la fin, une copie des pages de l’inventaire faisant l’objet de ce billet ainsi que notre transcription.
Par respect pour le travail fait, nous vous demandons de nous citer pour toute utilisation de l’information contenue dans ce billet ainsi que sur le site.
2e journée
Après la première journée de la recension des biens de Barthélémy Vinet dit Larente faite le 4 décembre 1687, le notaire Jean-Baptiste Pottier, Paul Décarie, subrogé tuteur des enfants mineurs et les experts Louis Chevalier et Noël Charmois, nommés en justice pour cet inventaire, se rendent à la maison où est décédé Vinet. Ceux-ci ont requis, de consentement, la présence de Claude Cécire[4] comme troisième expert priseur pour cette deuxième journée d’inventaire qui s’est déroulée toute la journée du 5 décembre 1687. Celle-ci est consacrée principalement à évaluer les immeubles, les cultures et les titres et papiers. Quels sont les motifs de la présence de Cécire ? Est-ce que l’estimation des biens de la première journée a suscité des discussions et qu’un autre arbitre est nécessaire ou tout simplement parce que cette journée est consacrée à la masse la plus importante du patrimoine de Vinet dit Larente? Nous ne pouvons apporter de précision quant à sa présence.
Maison, grange et étable
Les experts se rendent sur la concession de Vinet dit Larente située à Lachine pour y évaluer la maison, la grange et l’étable. Ces bâtiments sont décrits comme suit : La maison est de pièces sur pièces renduit de chaux et couverte de bardeaux et un four de pierre. La grange est couverte de paille et l’étable « meschante », c’est-à-dire de peu de valeur.
Cultures et récoltes
L’on retrouve dans la grange 150 minots de blé en gerbe. Sur les terres, il y a trois traines de foin et deux meulons de foin d’environ trois traines.
Terre
Sur le devant de la concession, il y a trois arpents de terre labourable sur lesquels se trouve un jardin de trois quarts d’arpent entouré d’une clôture de pierre. Adjacent à ces trois arpents, l’on retrouve deux arpents de pacage, où les bêtes paissent. Sur le derrière de la concession, il y a dix-huit arpents de terre labourable, située au-delà de la cédrière, dont deux arpents sont en labour de pioche.
Titres et papiers[5]
Pour clore cette journée, le relevé des titres et papiers a été fait. Il s’est trouvé :
- Dans une même liasse, le contrat de mariage D’Étiennette Alton et de Marin Hurtibise passé dans « l’isle de Montreal », devant Bénigne Basset, notaire le 9 décembre 1659 et le contrat de mariage de Barthélémy Vinet dit Larente et Étiennette Alton passés également chez le notaire Basset le 12 juin 1672;
- Un contrat de concession au lieudit de la prairie du Lac Saint-Louis passé au profit de Vinet Larente par Pierre Cabazié, notaire en date du 21 mai 1673[6];
- Un contrat de concession passé au profit de Guillaume et François Vinet, enfants mineurs de Barthélémy Vinet dit Larente chez Hilaire Bourgine, notaire le 26 mai 1686;
- Un contrat de concession au lieudit les prairies du Lac Saint-Louis au profit de Marin Hurtubise par l’abbé Gabriel Thubières de Levy de Queylus[7], sulpicien daté du 22 juin 1670.
Après cette deuxième journée, Étiennette Alton, Jean Quenet tuteur, Paul Décarie, subrogé tuteur, tous deux gendres d’Étiennette Alton, André Rapin, l’un des experts, Louis Chevalier et Noël Charmois ainsi que le notaire Jean-Baptiste Pottier se retirent.
3e journée
Le 6 décembre 1687, le notaire Jean-Baptiste Pottier, Jean Quenet et Louis Chevalier se rendent à la maison de Barthélémy Vinet dit Larente pour poursuivre l’inventaire de ses biens.
Titres et papiers
Pottier, Quenet et Chevalier continuent là où la journée d’hier s’est terminée en dépouillant les titres et papiers restants. Ils y trouvent :
- Un contrat de concession, passé devant le notaire Nicolas De Mouchy au profit de Marin Hurtubise acquise le 17 janvier 1667 de Mathurin Thibodeau[8] qu’il a reçu par un contrat signé par Gabriel Souart[9] le 2 septembre 1665. Cette terre est située au pied de la montagne de Montréal[10];
- Un contrat de vente à Lachine par Mathias Chatoudeau[11] à Barthélémy Vinet dit Larente passé devant le notaire Bénigne Basset dit Deslauriers en date du 9 avril 1672;
- Un contrat de concession de Guillaume Chartier en date du 28 janvier 1666 signé par Gabriel Souart dans le lequel se trouve un autre contrat de concession au profit de Chartier par Paul Chomedey, gouverneur de l’île de Montréal et dans lequel est aussi renfermé le contrat de vente dudit Chartier de toutes les terres décrites aux contrats ci-dessus à Marin Hurtebise passé chez le notaire Basset à Montréal le 2 octobre 1667;
- Un contrat d’acquisition par André Hurtubise[12] de toutes les terres appartenant à Jacques Massias, situé à la contrée Saint-Joseph en date du 20 août 1655 collationnée à l’original par le notaire Basset le 12 octobre 1663. Ce contrat comprend également deux quittances de cens et de rentes seigneuriales.
- Un contrat de concession à Nicolas Ragueneau par Gabriel de Queylus, abbé de Notre-Dame de Loc-Dieu;
- Un contrat de vente par Mathurin Thibodeau et Catherine Avrard, sa femme à Marin Hurtubise et Étiennette Alton passé devant le notaire Nicolas De Mouchy en date du 2 septembre 1665;
- Un accord passé entre François Dollier de Casson, supérieur des sulpiciens en Nouvelle-France et, à ce titre, seigneur de l’île de Montréal, et Barthélémy Vinet, pour la contestation de certaines terres appartenant aux enfants mineurs de Marin Hurtubise, et les missionnaires des sauvages de la montagne, passé devant le notaire Basset le 20 juin 1684;
- Une sentence rendue par Jean Gervaise, substitut[13], de l’élection d’un tuteur et subrogé tuteur des enfants mineurs de Marin Hurtebise daté du 24 octobre 1686 signé Bénigne Basset commis-greffier au Bailliage de Montréal;
- Une liasse de plusieurs sentences et requêtes et un extrait sans signature de l’inventaire des biens de Marin Hurtubise, dont une requête pour inventorier les biens de Marin Hurtubise, une autre daté 4 avril [?][14] quant au partage que Vinet prétendait être fait en succession à Jean Quenet de la succession de Marin Hurtubise;
- Une liasse de plusieurs quittances :
- Dix de paiement de cens et rentes dues au seigneur de l’île de Montréal des terres appartenant à Barthélémy Vinet dit Larente;
- dix-huit quittances à divers particuliers à qui Vinet a payé des sommes d’argent à l’acquis de la succession Hurtubise, lesquels sont enveloppés d’un mémoire des personnes à qui elles ont été payées[15];
- Une quittance de Pierre Rémy, curé de Lachine de la somme de 81 livres cinq sols pour les funérailles, services et plusieurs messes commandées par Étiennette Alton, en date du 24 novembre 1687;
- Une liasse contenant les papiers du procès entre Noël Charmois dit Duplessis et Marin Hurtubise concernant la contestation au sujet d’un prêt d’argent. Ces papiers comprennent la sentence et toutes les procédures.
La disposition des titres et papiers fait montre d’organisation.
Dettes de la famille Vinet dit Larente
Les dettes de la famille Vinet dit Larente sont les suivantes :
À des marchands
- Compte arrêté de 100 livres de madame Milot;
- Compte arrêté de 18 livres 10 sols au marchand Dupré de Montréal.
Soins de santé[16]
- Dix livres à André Rapin, chirurgien pour l’avoir soigné pendant sa maladie et lui avoir fourni des médicaments;
- Deux voyages de Montréal à Lachine fait par Antoine Forestier, chirurgien pour avoir soigné Vinet pendant sa maladie.
Services d’expert[17]
- Trois livres à André Rapin pour avoir œuvré pendant deux jours à l’estimation des biens de Barthélémy Vinet dit Larente;
- Trois livres à Noël Charmois dit Duplessis pour avoir œuvré à l’estimation des biens de Barthélémy Vinet dit Larente.
Funérailles[18]
- Une somme de 131 livres est due à la fabrique de Lachine pour les funérailles de Vinet, services et basses messes.
Dettes dues à la famille Vinet dit Larente
- Jean Moufflet dit Champagne[19], huit livres restant sur une somme de 15 livres pour l’achat d’une vache;
- André Merlot dit le petit Laramée[20], habitant de Lachine, doit depuis le 15 mai 1687[21] la somme de quinze livres pour le bail d’une vache. Cette « vache à ferme» est mentionnée à l’inventaire;
- François Noir Rolland[22] doit par un arrêté de compte une somme de trente-quatre livres;
- François Guillemot dit Lalande[23], sergent de la Compagnie de monseigneur du Mesny (Dumesny), doit 95 livres pour un bœuf et cinq livres pour de la viande vendue par Barthélémy Vinet dit Larente;
- Un billet de Pierre Desautels dit Lapointe[24] signé de sa main au montant de trente livres;
- Pierre D’ailleboust[25], écuyer, sieur d’Argenteuil est débiteur d’une créance envers Vinet dont le montant n’est pas spécifié à l’inventaire;
- Saint-Étienne[26] habitant de Lachine doit 6 livres pour plusieurs denrées fournies par Vinet;
- Un billet de Monsieur de Laforest[27] écrit de sa main de 123 livres 10 sols;
- Un billet de Monsieur D’Auteuil[28] écrit de sa main de 6 livres.
Protestation de la veuve Alton
La fin de la journée du 6 décembre 1687 est marquée par une protestation de la veuve Alton au sujet des biens en nature de Marin Hurtebise, son premier mari. Elle demande en présence de Jean Quenet, son gendre et tuteur, Paul Décarie, son gendre et subrogé tuteur et Louis Chevallier que les biens d’Hurtebise soient de nouveau inventoriés, car elle estime que ceux-ci accusent une diminution importante de leur valeur depuis le décès de celui-ci.
Déjà en 1677, cinq ans après le décès de Marin Hurtebise, Barthélémy Vinet dit Larente, par une requête présentée au Bailliage de Montréal par Jean-Baptiste Migeon de Branssat[29], son procureur, mentionne que les bâtiments de pierre sur pierre sont dans un piètre état. Les maçonneries ne sont pas couvertes et certaines maisons sont « presque pourries et prestes a se separer de leurs chevilles et mortaises ». Lors de cette requête, il mentionne que les revenus de la succession suffisent à peine à aider à nourrir les enfants d’Hurtebise et sont bien loin de contribuer à l’entretien des bâtiments[30]. Cette requête vise également à ce que Vinet se déleste de ce fardeau en remettant à Jean Quenet, époux d’Étiennette Hurtebise, co-héritière de cette succession, la part qu’il leur revient.
Paul Décarie et Jean Quenet ont refusé de signer cette protestation « pour leur raison »[31] et pour éviter des conflits familiaux souhaite une entente à l’amiable avec leur belle-mère. L’un des motifs est sans doute la responsabilité de Jean Quenet à l’entretien des bâtiments de la succession d’Hurtebise à titre de co-propriétaire des maisons. En effet, celui-ci aurait reçu sa part des maisons de la succession Hurtebise en 1677 lors de la requête précitée de Barthélémy Vinet dit Larente au Bailliage de Montréal.[32]
4e journée
On peut supposer que la veuve Alton et ses gendres Jean Quenet et Paul Décarie, respectivement tuteur et subrogé tuteur des enfants mineurs Hurtebise, en sont venus à une entente, car les biens de Marin Hurtebise n’ont pas fait l’objet d’un nouvel inventaire.
Il s’est déroulé cinq jours avant de poursuivre la recension des biens de Barthélémy Vinet dit Larente. Le 11 décembre 1687, deux nouveaux estimateurs « priseurs », Jean Leduc[33] et Jacques Beauvais[34], ainsi que Louis Chevallier accompagnent le notaire Jean-Baptiste Pottier à la maison de la succession de Marin Hurtebise située à la contrée Saint-Joseph[35] pour priser les biens de Vinet qui s’y trouvent.
Dans la chambre d’en bas et dans le grenier
Il s’est trouvé deux faucilles et un bandage de roue dans la chambre d’en bas et dans le grenier ce qui suit : une « meschante harse », une chaîne, une cheville de la proue de derrière et la jauge d’une charrue, un anneau de faux, du foin, une « meschante » couverture de laine, une petite poêle et une « meschante » écuelle d’étain, quatre « meschante » peaux d’ours, deux

frettes de roue de charrette, deux rouelles de charrue, un baril, une paire de sabots, un van, douze minots de pois gris, 90 minots d’avoine en gerbe, un « meschant » coffre dans lequel s’est trouvé un tapabord[36], une bouteille de verre clissée[37], une petite chaudière de cuivre jaune, une pierre à faux, un coullié[?].
Autour de la maison
Les estimateurs ont trouvé autour de la maison uniquement un soc, son « coutereau » et la goupille.
L’inventaire de cette 4e journée s’est terminé à dix heures du matin. Louis Chevallier et le notaire Pottier ont signé l’inventaire de cette journée. Jacques Beauvais et Jean Leduc ont déclaré ne savoir signer.
5e journée – Un aveu aussi inattendu que surprenant d’Étiennette Alton
La cinquième journée de l’inventaire tenue le 18 décembre 1687 s’est déroulée 7 jours après la dernière. Les quatre jours d’inventaire n’a pas encore permis de retrouver le numéraire de Barthélémy Vinet dit Larente. Tous devaient savoir que celui-ci disposait d’un montant d’argent comptant non négligeable. Où se trouve cet argent ?
Des tractations familiales ont certainement eu lieu lors de ces derniers jours au sujet de l’absence de trace de l’argent comptant.
Dans un remords de conscience, Étiennette Alton fait venir le 18 décembre en sa maison le notaire Jean-Baptiste Pottier. À son arrivée, elle déclare à Pottier avoir trouvé à Lachine l’argent que Barthélémy lui avait souligné être caché dans la cave. Elle affirme que son mari ne lui a jamais mentionné ni le montant ni les espèces.
Selon ses dires, cet argent provient des transports que Vinet a faits pendant son mariage. Il lui aurait dit, selon sa déclaration, que si elle lui survivait qu’elle devrait garder cet argent sans le mentionner à ses enfants pour assurer la subsistance et les soins de ses enfants du premier et du second lit, et ce, dans l’éventualité où ceux-ci refusent de l’aider dans ses travaux.
« […] pour la charge de sa conscience et le repos de l ame de son mary elle m a faict la presente declaration se raportant a justice de luy laisser en son propre laditte somme ou de l incorporer dans la masse de la communauté qui est entre elle et ses enfants du second lict […] »[38].
Le notaire Pothier a fait le compte de cet argent en présence d’Étiennette Alton et de Pierre Hurtebise, l’ainé de ses fils. L’argent comptant s’est élevé 835 livres 10 sols répartis de la façon suivante :
- 724 livres en pièces de 4 livres, de quarante sols et de vingt sols;
- Le reste en Louis d’or.
Cette somme est donc constituée de plus de 180 pièces de monnaie.
Elle a affirmé sous serment qu’elle n’a pas détourné d’argent. Est-ce vraiment le cas?
Le notaire Pottier après avoir pris cette déclaration signée par Alton et lui-même a clos cet inventaire en ces termes :
« Ce fut faict et inventorié lesdits jour et an que dessus apres avoir mis tous les susdits esfets en la préssence de ladite veufve Alton tutrice et ce du consentement dudit subroge tuteur pour les presente touttes fois et quantes[39], et ont signé laditte tutrice et subrogé tuteur avec ledit nottaire soubz signe [40]».
Conclusion
La vie laborieuse de Barthélémy Vinet dit Larente lui a permis d’assurer la subsistance des siens et de se constituer un patrimoine intéressant pour l’époque. À l’heure du partage de ces biens, des tensions familiales, des dossiers non réglés au cours de sa vie et des évènements familiaux, dont le remariage d’Étiennette Alton avec Claude Guarigue et ses conséquences, sont venues perturber de façon importante le règlement de la succession de Barthélémy. Cette succession se complique aussi en raison de l’imbrication de la sienne avec celle de Marin Hurtebise, premier époux d’Étiennette Alton.
Le Conseil souverain a dû intervenir à plusieurs reprises dans celle-ci à la requête des tuteurs et subrogés tuteurs des enfants mineurs tant d’Hurtebise que de ceux de Vinet-Larente. Ce n’est que le 16 avril 1696 qu’un accord entre les héritiers de Marin Hurtibise et de Barthelemy Vinet dit Larente est conclu et entériné par un acte notarial devant le notaire Antoine Adhémar à son étude situé à Villemarie.
Ce long épisode soulève plusieurs questions. À qui a profité la liquidation des successions ? Quels rôles ont joués les notables du clan familial ? Quelle a été la rigueur des tuteurs et subrogés tuteurs dans la gestion des biens? Quelles parts les enfants ont-ils bénéficié ? Quelle influence a eu cet épisode sur la cohésion familiale ? Quel a été le comportement des enfants ? Y a-t-il eu différenciation de comportement lors de cet épisode entre les enfants du premier et du second lit ? Y a-t-il eu de nouvelles alliances ? Comment qualifier liens familiaux après ce règlement de succession entre les enfants du premier et du deuxième lit ? Autant de questions ainsi que plusieurs autres suscités par l’examen des documents, qui nous sont parvenus, méritent de pousser plus avant l’analyse, par ailleurs, déjà amorcée. Les questions ci-dessus esquissent à l’avance les récits à venir.
4 décembre 1687
Inventaires des biens de Barthélémy Vinet dit LaRente,
Notaire Jean-Baptiste Pottier [1686-1701],
ANQ-M, Microfilm M-620.138
[page 9 suite]
Transcription [(règles de transcription) ]
Transcription révisée le 22 mai 2019
(suite de la transcription présentée dans la partie 1)
Ce jourdhui cinquiesme décembre et an que dessus
*notaire soubzsigné*
je me suis transporté a la requeste de ladite Tienette Alton tutrice
des enfans mineur cy dessus nommes et du sieur Paul Décary subroge
tuteur, en la maison ou decedde ledit deffunct Vinet pour
procédder en la presence des sieurs nommés arbitres qui ont
conjointement avec ladite tutrice et subrogé tuteur requis
[page 10]
Claude Cecire habitans de Lachine pour servir d expert a l estimée
de l inventaire ainsy qu’ il ensuit presta et sera ledit expert requis
prete sermant devant monsieur le bailly de ladite isle du Montreal
en tel cas requis a savoir competant pour dire affirmer avoir
proceddé loyallement audit inventaire suivant
PREMIERREMENT le logis *piece sur piece couvert de bardeau [tache] renduit de chaux et un four de
pierre* ou est décédée ledit deffunct
Vinet, avec la grange *couvert de paille*, une estable meschante le tout estimé
a six cents livres cy 600#
Item a esté estimé le bled en gerbe dans la granche [sic]
a cent ciquante minots ou environ estimé a deux livres
dix solz le minot faict trois cents soixante et quinze livres cy 375#
SUIT l estimation du foin qui s est trouvé dans les
prairyes et de tout autre tere le foin encore dans les prairyes
d environ trois traines estimées *arche* les deux estimées a dix huict
livres cy 18#
Item deux meulon de bon de foin aussy dans les
prayryes d environ trois traines les deux estimés a vingt
quatre livres cy 24#
Item d une autre barge aussy dans les prairyes
d environ six traines les deux estimés a cinquante 50#
livres cy
Item dix huict arpent de tere labourables ou environ
scituez derière la cedriere, de la concession dudit deffunct, dont
il y en a environ deux arpens a Lachine de pioches estimés
a quarante livres l arpents faict sept cent vingt livres cy 720#
Item sur le devant de ladite concession trois arpents de
terre labourable ou environ sur lesquels est scitué un jardin et *renfermé de pierre*
d environ trois quarts d arpent ou environ estimé aussy a
quarante livres l arpent faict en tout cent vingt livres cy 120#
Item deux autres arpents en pacage ou environ joignant le susdit trois
arpents eftimé aussy a quarante livres l arpent faict en tout 80#
quatre vingt livres cy
SUITS TOUS les titres livres papiers quittances
et generallement tous les papiers qui ont
esté trouvé apres le deceds dudit Vinet
PREMIERREMENT le contract de mariage d entre
ladite Tienette Alton et ledit deffunct Marin Urtebise
en datte passé devant Benigne Basset nottaire en l isle
du Montreal en datte du neuf decembre gbj [mil six cent] cinquante neuf
ensemble celuy d entre ledit deffunct Vinet et ladite
Alton passe devant ledit Basset le douziesme juin
[page 11]
gbj [mil six cent] soixante et douze les deux en mesme liasse cottez
et paraffez un deux
Item un contract de concession de soixante et quatre [mot rayé]
de terre situe au lieu dict de la prairye du lac Saint Louis passé
au proffit dudit Vinet par Cabassier en datte du vingt uniesmes may
gbj [mil six cent] soixante et treize inventorié un
Item un contrat de concession de six arpents de
large sur dix huict de profondeur passé au proffit de Guillaume
et François les Vinet enfants mineurs dudit deffunct *leur père* en datte
pardevant Bourginne greffier de ladite isle du Montreal en datte
du vingt sixiesme jour de may gbj [mil six cent] quatre vingt six
Inventorié deux
Item un contract de concession de quatre vingt seize
arpents de terre scize au lieu dict les prayryes du lac Saint Louis
faict au proffit dudit desfunct Marin Urtebize en datte du vingt
deux juin gbj [mil six cent] quatre *soixante* et dix signé l abbé de Queslus
Inventorié trois
Apres avoir vaqué pendant tout le jourd’y dessus audit
inventaire je me suis retiré apres avoir signé avec ladite tutrice
et subrogé tuteur Andre Rapin l un des expert et ledit sieur
Guenet gendre de ladite veufve et ledit Louis Chevallier apres que
lesdits Charmoy dit Duplessis aussy expert et Claude Cecyre
nommé par tiers a l estimation de l inventaire des effet qu’ il a estimé
avec cesdits deux expert, ont déclaré ne scavoir signé de ce enquis
suivant l ordonnance lesdits jours et an que dessus.
(signé)
Tienne Altton Paul Decari Quenet
Chevallier (paraphe) Andre Rapein
J.B. Pottier (paraphe)
notaire
Ce jourd’hui sixième decembre et an que dessus je me suis nottaire
soubz signé a la requête de ladite tutrice et subroge tuteur transporté
au logis ou est deceddé ledit deffunct Vinet époux et en la presence
dudit sieur Guenet *et* Chevallier procedder audit inventaire en la maniere
qui suit
Premierement un contrat de concession faict au proffit
de deffunct Marin Urtebize de touttes les terres qui se trouveroit entre
quatre arpents de large sur six de long quil avoit aquise de deffunct
Marin Urtebize Mathurin Thibaudeau par contract passé devant
de Monchi en datte du deuxième septembre gbj [mil six cent] soixante et cinq et quatre
arpents au de ce de ce pied de la montagne de Montreal en datte du
dix septiesme janvier gbj [mil six cent] soixante et sept signé Souart cotté [illisible et marge effrangée]
[page 12]
ITEM un contrat de vente de soixante arpents de terre
fais au dit lieu de Lachine par Mathias Chatoudeau audit Vinet
passé devant Basset notaire dudit Montreal en datte du neuvième avril
gbj [mil six cent] soixante et douse Inventorié cinq
ITEM un contrat de concession faict au proffit de Guillaume
Chartier de la quantité de quatre arpents de terre a prendre un
arpent de large au bout et joignant six arpents a luy concedde aboutist
proche et joignant quatre arpents au deça de la montagne de Montreal
en datte du vingt huict janvier gbj [mil six cent] soixante et six signé Souart
dans lequel contract de concession est renfermé un autre concession faict
au proffit dudit Chartier par monsieur Paul Chomedey, gouverneur de isle
de Montreal de la quantité de six arpents de terre au lieu dit contrée
Saint-Joseph au bout et joignant la concession de quinze arpents de tere
apartenans a Mathurin Joanneau en datte du vingt cinq aoust
gbj [mil six cent] soixante et deux signé Paul de Chomedey, et dans lequel
premier contract de concession dudit Chartier est aussy renfermé un
contract de vente par ledit Chartier a deffunct Marin Urtebize de
touttes les terres cy dessus par contract passé devant Basset notaire
au dit Montreal en datte du deuxième octobre gbj [mil six cent] soixante et sept
inventorié six
ITEM un contract d aquisitions de touttes par Andre Urtebise
de touttes les terres apartenantes a Jacques Massias par contract passé
devant Jean de Saint-Pere commis au greffe du Villemarie en datte
du deuxième juillet gbj [mil six cent] cinquante six inventorié sept
ITEM un contract de concession par Monsieur Paul de Chomedey,
gouverneur de Montreal a Marin Urtebize *et Andre Urtebize* de la quantité de trente
arpents au lieu dict la contree de Saint Joseph en datte du vingt jour
d’aoust gbj [mil six cent] cinquante cinq collationnée a l original par Basset greffier
dudit Montreal du 12e octobre gbj [mil six cent] soixante et trois signe Basset
dans lequel contract est renfermé deux quittances de plusieurs années de cens et rentes seigneuria[ux]
Inventorié huict
ITEM un contract de concession a Nicolas Ragueneau par messire
Gabriel de Queylus abbe de Notre-Dame de Loc Dieu de quantité de soixante
arpents de terres au lieu dict de la prairyes du lac Saint Louis en datte du
seize juillet gbj [mil six cent] soixante et dix *[par l’abbé de Quelus]* Inventorié neuf
ITEM un contract de vente par Mathurin Thibaudeau et Catherine
Avrard sa femme de la quantité de vingt quatre arpents de terre scavoir
quatre arpent de frond sur six de profondeur a Marin Urtebise et Tiennette Alton
sa femme passé devant Nicolas de Monchy notaire royal en ladite isle du
Montreal en datte du deuxième septembre gbj [mil six cent] soixante et cinq Inventorié
dix
ITEM un accord passé devant Basset notaire dudit Montreal en datte du
vingtième juin gbj [mil six cent] quatre vingt quatre entre Messire François Dollier superieur
du seminaire de Montreal et Barthelemy Vinet pour certaine contestation
qui estoit entre les missionnaire des sauvages de la montagne et ledit
Vinet pour certaines terres apartenant aux enfants mineurs du deffunct Marin
Urtebise Inventorié un
[page 13]
ITEM une sentence rendu par maitre Gervaise substitut
tenant de l election d un tuteur et subroge tuteur pour les enfants
mineurs de deffunct Marin Urtebise en datte du vingt quatriesme
octobre gbj [mil six cent] quatre vingt six signé Basset commis greffier
dudit Montreal inventorié un
ITEM une liasse de plusieurs sentence requestes
et l extrait sans signature de l inventaire des esfets dudit deffunct
Marin Urtebise entre autre desdites sentences et requeste, Il y a
une requeste presentée a monsieur le bailly du Montreal pour
inventorier les esfets demeures apres le deceds de deffunct
Marin Urtebise et une [mot rayé] autre requeste présentee
a mondit sieur le bailly de Montreal en datte du quatrième avril gbjj [mil six cent]
tendante au partage que pretendoit estre faict deffunct ledit
Vinet de la part qui pourroit revenir en succession au sieur Jean Quenet
des esfets dudit deffunct ledit Urtebize toutte laquelle liasse il y est
compris ces deux dernière requeste que j ay [mots écrits sur d’autres] inventoriée un deux et
jusque six ne variatur
ITEM une liasse de plusieurs quittances scavoir dix du paiement
de cens et rentes duë messieurs les seigneurs de ladite isle de Montreal de touttes
les terres que possedoit ledit Vinet audit lieu de Lachine que jay *paraphées* collecté
[mot rayé] * et inventorié* un deux et jusqu a dix ne variantur, plus dix huict
autres de plusieurs particulier a qui ledit Vinet a payé certaine quantité
de somme de denier a l aquit dudit deffunct Urtebise lesquelles
sont envelopées d’un mémoire des personnes a qui lesdites sommes
ont esté payées que j ay aussy paraphées et inventoriées un deux
ne variantur
ITEM une quittance de messire Pierre Remy curé de Lachine
portant decharge de la somme de quatre vingt une livre cinq solz
pour les funérailles services et basses messes qu a fait faire et dire ladite
veufve Alton * pour ledit deffunct Vinet * en datte du vingt quatrieme novembre gbj [mil six cent] quatre
vingt sept signé Remy curé de Lachine paraphéee et inventoriée
un
ITEM une liasse d’une quantité de papiers d’un proceds
d entre Noel Charmoy dit Du Plessys et ledit Vinet pour certaine
contestation de denier que ledit Charmoy avoit presté a deffunct Marin
Urtebise que jay cotte sur l endosse d une sentence rendue au
proffit dudit Charmoy dans laquelle sentence est renfermés tout
lesdites procedures [mot rayé] paraphee et inventoriée un ne varetur
SUIVENT LES DETTES [mot rayé] que ledit
deffunct Barthelemy Vinet deuoit
PREMIEREMENT madame Millot par un compte
aresté par le sieur Jean Quenet et genre dudit deffunct avec laditte
dame Milot la somme d environ cent livres cy
[page 14]
ITEM monsieur Dupré aussy marchand
audit Montreal la somme de dix huict livres
dix solz par un compte arresté avec luy cy 18#10s
ITEM par Andre Rapin qui soigné
et fourny de medicaments pendant la maladye
dudit deffunct Vinet la somme de dix 10#
livres cy
ITEM au dit Rapin pour ses sallaires pendant
deux jours pour priser les effets de l inventaire 3#
cy desus trois livres cy
ITEM a Noel Charmois pour [mot rayé] ses
sallaires d avoir vaqué a l estimation des effets 3#
dudit inventaire trois livres cy
ITEM deux voyages qui sont deus au sieur
Forestier chirurgien qui est venu express du Montreal
a Lachine pour soigner ledit deffunct Vinet dans le
temps de sa maladye
ITEM tant pour les funerailles * dudit deffunct Vinet * que services basses
messes et generallement tous les drois *sont* deues a la fabrique
de Lachine que monsieur Lelievre dudit lieu la somme de cent
trente-une livre cy 131#
SUIVENT Les dettes qui sont *estoit* deuës audit deffunct
Vinet
PREMIEREMENT Jean Moufflet dit Champagne
huict livres restantes de la somme de quinse livres pour
la ventre [sic] d une vache que doit ledit champagne cy 8#
ITEM André Melot dit le petit Laramee
habitant de Lachine [mot rayé] doit des le quinzieme may dernier
la somme de quinze livres pour la ferme de ladite vache
spécifiée au susdite inventaire cy 15#
ITEM Monsieur Rolland doit *pour un* aresté de compte la somme
de trente quatre livres 34#
ITEM doit Lalande sergent de la compagnie de monsieur
du Mesny la somme de quatre vingt quinze livres
pour vante d un boeuf a luy vendu et la somme de cinq
livres restante de vente de quantité de viande a luy 100#
vendue faict en tout cent livres cy
[page 15]
La partye de l autre part se montre a
ITEM doit Pierre Desaultel dit Lapointe par un billet
signé de sa main la somme de trente six livres cy 36#
ITEM doit monsieur D ailleboust escuyer sieur d Argenteuil
la somme de [blanc]
ITEM doit Saint-Estienne habitant de Lachine
la somme de six livres pour plusieurs denrées a luy
livres cy 6#
ITEM doit monsieur de Laforest par un billet escrit
de sa main la somme de cent vingt trois livres 123#10s
dix solz cy
ITEM doit monsieur D autreuil par un billet de sa
main la somme de six livres cy 6#
ITEM doit le sieur de Ladecouverte la somme de
de [blanc] pour plusieurs denrées a luy livrées cy
Apres *avoir* inventorie tous les effets cy dessus ladite veufve
Alton a demande en presence dudit subbrogé tuteur et dudit Quenet
et Chevallier que l inventaire des esfets demeurez apres le
deceds de deffunct Marin Urtebise soit inventoriez de nouveau
attendu que les esfets qui sont presentement en nature sont diminué
beaucoup de leur valeur depuis le deceds dudit deffunct Urtebise
lesquels esfets seront inventoriez par moy notaire soubz signé pour
l estimation qui et seras faict par les arbites desnommés par ladite
tutrice et subrogé tuteurs lesquel presteront serment devant
monsieur le Bailly dudit Montreal en tel cas requis a jeant competant
[mot rayé] pour dire et declare avoir procedde a l inventaire
desdits esfets *dudit Urtebise* selon l equité de la conscience aussy bien que de quelque
esfets provenant de la succession dudit deffunct Vinet que ladite veufve
a declare estre en la maison ou est demeurant le nommé Pire [sic]
Latte scize en la contree de Saint-Joseph provenante de la succession
dudit deffunct Urtebise faict et arresté en la maison de ladite veufve
tutrice apres avoir vaque jusques ce mydy a l inventaire cy dessus
et ont ladite tutrice et subroges tuteur, et les sieurs Quenet et Tiennette
[mot rayé] *signé* ce sizième decembre gbj [mil six cent] quatre vingt sept
(signé)
Tientte altton
J.B. Pottier
nottaire (paraphe)
[page 16]
Apres la protestation cy dessus escrite mesdits sieur
Decary et Guenet ont faict refus de signer ladite protestation
ne voulant consentir que l inventaire en question soit
inventorié de nouveau et lequel [tache] pour leur raisons
ils veulent vivre en bonne intelligence avec ladite
veufve leur belle mere et quant de signer ladite
protestation ils veulent se conseiller pour faire a l a
miable ce qu’ ils conviendront tous ensemble, faict lesdits
jour et an de la protestation de laditte part après que *et ont signé* laditte requeste
Decary et Quenet presence du sieur Chevallier qui a aussy
signé avec ledit Pottier apres avoir vaqué audit inventaire
ce dit il est marque en ladite protestation
(signé)
Paul Decari Quenet L. Chevalier
Tienne
Alton
J.B. Pottier (paraphe)
Ce jourdhuy unziesme decembre gbj [mil six cent] quatre vingt sept
je me suis notaire soubz signé transporté en ladite maison provenante
de la succession dudit deffunct Urtebise scize en la contrée
de Saint-Joseph ou ladite veufve a declaré estre quelques
esfets apartenants au dit deffunct Barthelmy Vinet
lesquels ont esté estimer par les sieurs Jean Leduc et
Jacques Beauvais habitant de Ville Marie *sieur Louis Chevallier* lesquels seront
tenus faire sermant devant monsieur le bailly de Montreal
en tel cas requis a jour competant pour declaré
avoir proceddé avec equité audit inventaire ainsy
qu il ensuit
PREMIERREMENT il s est trouvé dans la chambre d en bas
deux faulcies estimees a une livre dix solz cy 1#10s
ITEM un morceau d un bandage de rouë estimé a
une livre cy 1#
Suit ce qui s est trouvé dans le grenier
Premierrement une meschante harse estimée a une 1#
livre cy
ITEM une chaine de charrue et une cheville du
prou de derriere l a jauge le crochet de charrue et
et revient le tout estimé a sept livres cy 7#
ITEM un anneau de faulx estimé a dix solz cy 10s
ITEM une quantité de foin estimé a dix huict
livres cy 18#
[page 17]
ITEM une meschante couverte de laine estime a
quatre livres cy 4#
ITEM une petite poelle avec une meschante escuelle
d estain estimé a cinq livres cy 5#
ITEM quatre meschante peaux d ours estimé a
trois livres cy
ITEM deux frettes *de* charettes estimées a quatre livres
cy 4#
ITEM deux rouelle char*u*e estimées a sept livres cy 7#
ITEM un baril estimé a une livre dix solz cy 1#10s
ITEM une paire de sabots estimés a dix
solz cy 10s
ITEM un van estimé a deux livres dix
solz cy 2#10s
ITEM douze minots de pois gris ou environ
estimés a une livres cinq solz le minot pour ci [sic] 15#
ITEM quatre vingt dix minots d avoine ou
environ # en gerbe # a une livre cinq solz le minot pour cy 110#10s
Item un meschant coffre dans lequel
s est trouvé un tapabord, une bouteille
de verre clissée une petite chaudiere de
cuivre jaune, et une pierre a faulx et un
couillé le tout estimé a trois livres cy 3#
Suit ce qui sest trouvee autour de la
maison
PREMIERREMENT un soc le couttereau et la
coupille le tout estimé a huict livres cy 8#
Ce faict et inventorié lesdits jour et an que dessus
présence desdits sus nommez arbitres qui ont declaré
ne scavoir signe de ce enquis suivant l ordonnance
apres que ledit Chevalier a signé avec ledit notaire
soussigné ayant vaqué audit inventaire jusques a
dix heures du matin. (signé) L. Chevalier
J.B. Pottier (paraphe)
notaire
[page 18]
Ce jourdhuy dix huictiesme decembre gbj [mil six cent] quatre vingt
sept jay nottaire soubz signé me suit transporté
en la maison de laditte veufve sur son requisitoire ou
estant elle m a declaré que depuis l inventaire cy dessus
elle avoit trouvé a Lachine somme d argent que son
deffunct mary luy dit de son vivant qu il avoit
caché dans la cave sans luy specifier ny les espece
ny la quantité comme provenant des ses charoys qu il
avoit faict pendant son mariage et que quoi que
son intention fust que si elle le survivoit elle gardast
sans le declarer a ses enfants et ce pour subvenir
a ses besoings et necessites au cas que ses enfans tant
du premier que du second lict ne voulussent l aider
pour dans ses travaux qu il faut faire pour la
subsistance de sa famille neantmoings pour la charge
de sa conscience et le repos de l ame de son mary elle
m a faict la presente declaration se raportant a justice
de luy laisser en son propre laditte somme ou de l incorporer
dans la masse de la communauté qui est entre elle
et ses enfants du second lict et a l instant jay
compté en la presence de laditte veufve et de Pierre
Urtebise son filz ledit argent qui s est trouvé monter
a la somme de huict cent trente cinq livres dix
solz scavoir sept cents vingt quatre livres en pieces
de quatre livres, de quarante solz et piece de vingt solz
et le reste en louis d or, apres quelle m a affirmé
par sermant d elle prist pour ce subjet qu elle n a
detourne aucune chose desdittes especes faict cesdits jour
et an que dessus apres midy en la maison de laditte
veufve et a ladite veufve signe avec ledit nottaire
apres que ledit Pierre Urtebise a declaré ne scavoir
signer de ce enquis suivant ordonnance
(signé)
Tienne Alton
J.B. Pottier
Nottaire (paraphe)
[page 19]
Ce fut faict et inventorié les dits jour et an que
dessus apres avoir mis tous les susdits esfets en la préssence
de ladite veufve Alton tutrice et ce du consentement
dudit subroge tuteur pour les presente touttes fois et
quantes, et ont signé laditte tutrice et subrogé tuteur
avec ledit nottaire soubz signe
(signé)
Paul Decari
Tiennete Altont
J.B. Pottier (paraphe)
Nottaire
§ – § – § – §
Paléographie par Harold Larente, 2016
Révision mai 2019
[1]↑ Le premier billet peut être consulté à l’adresse suivante : http://blogharoldlarente.ca/2019/03/17/19-les-biens-de-barthelemy-vinet-larente-de-la-cave-au-grenier-partie-i/ .
[2]↑ ANQ-M, Microfilm M-620.138, Inventaires des biens de Barthélémy Vinet dit LaRente, notaire Jean-Baptiste Pottier, 4 décembre 1687.
[3]↑ La terre d’Hurtebise se trouvait au pied du Mont-Royal.
[4]↑ Claude CÉCIRE est le fils d’Élie, laboureur et de Roberte LALLEMENT. Il est baptisé le 11 avril 1645 à St-Gatien-des-Bois, ar. Pont-L’Évêque, év. Lisieux, Normandie (Calvados). Aux recensements 1666 et 1667, à Montréal, il est domestique de Jacques LEMOINE. Il se marie le 19 août 1675 à Montréal avec Marie Léger après avoir conclu un contrat de mariage chez le notaire Basset le 30 juin 1675. Source : René Jetté et Université de Montréal. Programme de recherche en démographie historique, Dictionnaire généalogique des familles du Québec: des origines a 1730, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1983, p.212.
[5]↑ Les documents les plus fréquents qui y sont énumérés sont les contrats de mariage, les titres de propriété (achat ou concession de propriétés), les procès-verbaux d’arpentage, les obligations, les sentences des tribunaux ainsi que des requêtes aux tribunaux, etc.
[6]↑ Nous n’avons pas retracé ce contrat.
[7]↑ Biographie de l’abbé de Queylus dans le Dictionnaire biographique du Canada, http://www.biographi.ca/fr/bio/thubieres_de_levy_de_queylus_gabriel_1F.html .
[8]↑ Mathurin THIBODEAU ou THiBAUDEAU dit Lalime, fils de Mathurin et Marie DOLBEAU de Saint-Jacques des Moutiers-les-Mauxfail, ar. Les Sables-d’Olonne, év. Luçon, Poitou (Vendée) Il est décédé le 29 septembre 1709 à l’Hôtel-Dieu de Québec à l’âge de 74 ans. Au recensement de 1667, à l’île d’Orléans, il a 31 ans. Il s’est marié le 11 juillet 1887 à Québec à Marie ROY, fille de Pierre et Marie RENAUT après avoir conclu un contrat de mariage le 7 juillet 1887 chez le notaire Michel Fillion. Source : René Jetté et Université de Montréal. Programme de recherche en démographie historique, Dictionnaire généalogique des familles du Québec: des origines a 1730, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1983, p.1078.
[9]↑ Gabriel Souart est prêtre, sulpicien, premier curé de Montréal et supérieur du séminaire de Saint-Sulpice, médecin et maître d’école. M. Souart fut l’un des quatre premiers sulpiciens choisis par M. Olier en 1657 pour aller fonder le séminaire de Montréal. En compagnie de MM. de Queylus [V. Thubières], Galinier et d’Allet, il arriva à Ville-Marie à l’été de 1657. Source : Olivier Maurault, « SOUART, GABRIEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 17 juin 2019, http://www.biographi.ca/fr/bio/souart_gabriel_1F.html.
[10]↑ Nous n’avons pas retracé l’original de ce contrat. Toutefois, nous avons une copie collationnée par Bénigne Basset, notaire, de ce contrat.
[11]↑ Mathias Chatouteau dit Massias est immigrant français. Il est l’époux d’Antoinette Bernard. Il épousera en secondes noces, le 13 juillet 1682, Anne Moufflet Champagne, fille de Jean Moufflet et d’Anne Dodin (source PRDH). Vous pouvez consulter l’article « Le patrimoine immobilier de Barthélémy Vinet dit Larente s’accroît » sur ce blogue qui traite de cette vente.
[12]↑ André Hurtubise est le frère de Marin Hurtubise.
[13]↑ du procureur fiscal du bailliage de Montréal.
[14]↑ Bien que l’année soit hors marge dans la copie numérisée, il s’agit de l’année 1677. Le document mentionné concerne une requête qui comprend une quittance à l’acquis de la succession d’Hurtebise par Jean-Baptiste Migeon de Branssat, procureur de Vinet dans cette cause, quant aux partages des biens d’Hurtibise à Jean Quenet. BAnQ, TL2, contenant 11579, dossier 180, 4 avril 1677, Supplique de Vinet tuteur des mineurs Hurtubise.
[15]↑ Ce mémoire n’a certainement pas été dressé par Barthélémy Vinet, car il ne savait pas écrire. Il peut être de la main d’Étiennette Alton, son épouse ou de sa fille Madeleine; La seule des enfants qui savait écrire. À moins que ce soit l’un de ses gendres Jean Quenet ou Paul Descarie.
[16]↑ Vous pouvez consulter les détails de la maladie qui a emporté Barthélémy Vinet dit Larente sur ce blogue à l’adresse http://blogharoldlarente.ca/2018/12/01/17-quelle-maladie-emporte-barthelemy-vinet-dit-larente/ .
[17]↑ L’inventaire ne fait pas état du salaire de Claude Cécire qui a oeuvré la deuxième journée à l’inventaire.
[18]↑ On peut consulter l’article sur ses funérailles sur ce blogue à l’adresse : http://blogharoldlarente.ca/2019/01/11/18-les-funerailles-de-barthelemy-vinet-dit-larente/ .
[19]↑ Jean MOUFLET dit Champagne, fils de Michel et Sébastienne GIRARD de Sainte-Catherine de Mortagne-sur-Gironde, évêché de Saintes en Saintonge (Charente-Maritime). Il est décédé entre le 22 février 1688 et le 25 octobre 1700 à Lachine. Au recensement de 1681, il a 33 ans et demeure à Lachine. Jetté signifie son arrivé à Québec le 17 août 1665 alors que Langlois précise qu’il est arrivé le 12 septembre 1665 sur le navire Le Saint-Sébastien. Il est soldat de la compagnie de LA VARENNE au régiment de CARIGNAN. Il est confirmé 24 juillet 1665 à Québec à l’âge de 20 ans. Il est habitant de La Pérade en 1669. Son mariage avec Marie GITON est annulé (ct 14-08-1669 Becquet) Marie Giton se marie ensuite à André BERNARD. Le samedi 17 août 1669, devant le même notaire, il contracte mariage avec Anne Dodin, fille de Jacques Dodin et de Marie Gauchère, du bourg de Loix à l’île de Ré en Aunis et l’épouse à Québec le lundi 19 août 1669. De leur union naissent huit enfants. Il est fait prisonnier par les Iroquois le 5 août 1689 et amené captif. Sources : René Jetté et Université de Montréal, Programme de recherche en démographie historique, Dictionnaire généalogique des familles du Québec: des origines a 1730, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1983, p.841-842 et Michel Langlois 1938-, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), Sillery, Maison des ancêtres : Archives nationales du Québec, 1998, vol. 3, Lettres J à M, p.490.
[20]↑ André MERLOT dit LARAMÉE d’origine inconnue. Il arrive à Québec à bord du navire la Paix comme soldat de la compagnie du capitaine Contrecœur et débarque à Québec le 19 août 1665. Il épouse à Lachine, le lundi 21 novembre 1678, Marie Roy, fille de Jean Roy et de Françoise Bouet. De leur union naissent huit enfants. Au recensement de 1681, il a 36 ans et demeure à Lachine. Il décède à Lachine le 29 novembre 1700 et y est inhumé le lendemain. Source : Michel Langlois, Carignan-Salière, 1665-1668, Drummondville, La maison des ancêtres, 2015, p. 411.
[21]↑ L’inscription à l’inventaire de cette dette est du 6 décembre 1687.
[22]↑ François LENOIR, dit Rolland, soldat de la compagnie commandée par Henri de Chastelard de Salières, commerçant, constructeur du fort Rolland à Lachine, né vers 1642, fils de Rolland Lenoir, bourgeois de Moras en Dauphiné, et de Claudine Mollens. Il épouse Marie-Madeleine Charbonnier dit Seigneur, fille de Pierre et de Madeleine Boutaux le 2 janvier 1673 après avoir contracté un contrat de mariage le 26 décembre 1672 chez le notaire Basset. Le 18 aout 1691, Rolland et Charbonnier conviennent de la séparation de corps et de biens, devant le curé Rémy de Lachine, selon une résolution prise depuis plusieurs années. Lorsqu’il abandonna la carrière des armes, Lenoir se lança dans la traite des fourrures. En 1669, il demanda aux Sulpiciens de Montréal, dans l’intérêt de son commerce, la concession d’une terre située au-dessus des rapides de Sault-Saint-Louis, à l’emplacement actuel de Lachine. Sa demande fut agréée, mais la concession officielle ne fut faite que le 6 mai 1675. Dès 1669, cependant, il y avait fait construire un comptoir protégé par une enceinte de pieux. Ce poste, appelé « fort Rolland », fut par la suite un lieu de commerce actif. Il est décédé le 5 mai 1707 à l’Hôtel-Dieu et inhumé à Montréal le lendemain. Source : En collaboration avec Émile Falardeau, « LENOIR, Rolland, FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 juin 2019, http://www.biographi.ca/fr/bio/lenoir_francois_2F.html; René Jetté et Université de Montréal. Programme de recherche en démographie historique, Dictionnaire généalogique des familles du Québec: des origines a 1730, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1983, p.714 et Gilles Proulx, « Les dossiers du Bailliage de Montréal au XVIIe siècle » publié en avril 2008, Format DVD, image DSCF 3997. Ce document est une transcription de l’original et provient des ANQ-M, TL2, contenant 11575, dossier 43. Il est mentionné sur cette transcription que l’original de ce document est en possession du Dr Milton L. Hersey.
[23]↑ François Guillebaut (Guillemot) dit la Lande (Lalande), sergent de la Compagnie de monseigneur du Mesny (Dumesny), demeurerait à Lachine le 10 mars 1687. Source : Requête de François Guillebaut (Guillemot) dit la Lande (Lalande), sergent de la Compagnie de monseigneur du Mesny (Dumesny), logé à la Chine (Lachine), demandeur, contre Jean Boudor, marchand, demeurant aux Trois-Rivières, défendeur, comparant par sa femme Marguerite Seigneuret, pour lui payer le surplus de la valeur des boissons, suivant un billet daté du 4 octobre 1686; ladite Seigneuret demande un délai, car son mari est présentement à Québec et qu’elle n’est pas au courant de l’affaire; il est ordonné que ledit Boudor sera tenu de se défendre dans 15 jours ou il sera condamné, dépens réservés, signé le Chasseur (Lechasseur), BAnQ, TL3,S11,P1803, 10 mars 1687.
[24]↑ Pierre Desautels dit Lapointe est baptisé le vendredi 4 avril 1631, dans la paroisse de Malicome, évêché de Le Mans en Maine, (Sarthe), fils du tailleur d’habits Thomas Desautels et de Marie Buisson, il épouse à Montréal, le lundi 11 janvier 1666, Marie Rémy, fille de feu Nicolas Rémy et de Marie Vener, dont on ignore l’origine. De leur union naissent quatre enfants. Après le décès de sa femme, il contracte mariage le 21 novembre 1676 devant le notaire Basset, avec Catherine Lorion, née vers 1636, fille de Mathurin Lotion et de Catherine Morinet, et veuve de Pierre Vilain, de Jean Simon et de Nicolas Millet, et l’épouse à Montréal, le lundi 23 novembre 1676. De leur union naissent deux enfants. Source : Michel Langlois 1938-, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), Sillery, Maison des ancêtres : Archives nationales du Québec, 1998, vol. 2, Lettres D à L, p. 74.
[25]↑ Pierre D’Ailleboust D’Argenteuil, soldat, né à Québec le 19 juin 1659, fils de Charles-Joseph d’Ailleboust* Des Muceaux et de Catherine Legardeur de Repentigny, décédé à Montréal le 15 mars 1711. Argenteuil appartenait à deux des plus éminentes familles de la Nouvelle-France. Il épousa Marie-Louise, fille de Pierre Denys de La Ronde, à Québec en novembre 1687. Entre 1690 et 1700 il reçut de son père la seigneurie des îles Bourdon et la seigneurie d’Argenteuil. Il fut nommé lieutenant réformé en 1690 et, en 1710, parvint au grade le plus élevé qu’il devait atteindre, celui de commandant de compagnie.
Tout au long de la dernière décennie du siècle, Argenteuil fit de nombreux voyages dans la région de Michillimakinac. Il conduisit plusieurs convois de fourrures à Montréal et s’attira maintes fois l’éloge de Frontenac [Buade*] par la façon dont il remplissait ses fonctions. Source : Donald Chaput, « AILLEBOUST D’ARGENTEUIL, PIERRE D’ », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mai 2019, http://www.biographi.ca/fr/bio/ailleboust_d_argenteuil_pierre_d_2F.html.
[26]↑ Il s’agit ici probablement de Jacques Renouard dit Saint-Étienne marié à Jeanne Caillé. Ce dernier a acquis une terre à la Grande-Anse au Lac Saint-Louis de Pierre Cabazier, notaire le 26 mai 1684. L’acte a été instrumenté par Bénigne Basset dit Deslauriers.
[27]↑ La déférence du notaire Pothier en soulignant « monsieur de » indique qu’il s’agit d’une personne d’un rang supérieur dans la société. Il peut s’agir de François Dauphin, sieur de LaForest, écuyer, capitaine réformé dans les troupes du détachement de la Marine, lieutenant, du fort Frontenac de 1677 à 1686. Puis gouverneur et seigneur et propriétaire du fort Saint-Louis des Illinois en 1690. Engageur de voyageur pour l’Ouest. Source : René Jetté et Université de Montréal. Programme de recherche en démographie historique, Dictionnaire généalogique des familles du Québec: des origines a 1730, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1983, p. 310.
La Forest se rend régulièrement à Montréal, à cinq jours du fort Cataracoui ou fort Frontenac (aujourd’hui Kingston), pour y acheter des marchandises et engager des hommes. Source : Louise Dechêne, « DAUPHIN DE LA FOREST, FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 23 mai 2019, http://www.biographi.ca/fr/bio/dauphin_de_la_forest_francois_2F.html. Nécessairement LaForest doit passé et s’arrêter à Lachine pour ses voyages entre Montréal et le fort Frontenac. Est-ce que ce billet peut concerner l’achat de marchandises et denrées à Barthélémy Vinet dit Larente pour un voyage dans l’Ouest? Cette hypothèse est probable.
[28]↑ Il est difficile d’établir qui est ce D’auteuil. Il peut s’agir de François-Madeleine-Fortuné Ruette, sieur D’Auteuil, beau-frère de François Dauphin, sieur de LaForest. Sa femme Marie-Anne Juchereau est la sœur de Charlotte-Françoise Juchereau marié à François Dauphin, sieur de LaForest.
[29]↑ Barthélémy Vinet dit Larente a été l’engagé de Jean-Baptiste Migeon de Branssat à son arrivée en Nouvelle-France vers 1665. Vous pouvez consulter sur ce blogue le billet à ce sujet : à http://blogharoldlarente.ca/2018/01/23/larrivee-de-barthelemy-vinet-dit-larente-en-nouvelle-france/ .
[30]↑ BAnQ, TL2, contenant 11579, dossier 180, 4 avril 1677, Supplique de Vinet tuteur des mineurs Hurtubise.
[32]↑ Cette requête comprend une quittance à l’acquis de la succession d’Hurtebise par Jean-Baptiste Migeon de Branssat, procureur de Vinet dans cette cause, quant aux partages des biens d’Hurtibise à Jean Quenet, Ibid
[33]↑ Fils de Jean Leduc et de Cécile Le Chaperon, de Saint-Martin d’Igé au Perche, ce scieur de long contracte mariage devant le notaire Ameau, le dimanche 7 juillet 1652, avec Marie Soulinier, fille d’Élie Soulinier et de Marie Foulet, de la ville de Saintes en Saintonge, et l’épouse à Montréal, le lundi 11 novembre 1652. De leur union naissent neuf enfants. Jean Leduc est un des premiers pionniers de Montréal. Il décède à Montréal le 18 avril 1702 et est inhumé le lendemain. Au registre des sépultures, on le dit âgé de quatre-vingt-dix ans. Source : Michel Langlois 1938-, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), Sillery, Maison des ancêtres : Archives nationales du Québec, 1998, vol. 2, Lettres D à L, pp. 189-191.
Ami de la famille Vinet-Alton, Jean Leduc est présent lors de la signature du contrat du contrat de mariage de Barthélémy Vinet dit Larente et Étiennette Alton le 12 juin 1672, chez notaire Bénigne Basset dit Deslauriers, numéro 820, BAnQ-M, microfilm 620.7 et de celui de Jean Quenet et Étiennette Hurtebise, le 8 décembre 1675, chez le notaire Bénigne Basset dit Deslauriers [1657-1699], BAnQ-M, Microfilm M-620.7. Il est également le parrain d’Étiennette Hurtebise, belle-fille de Barthélémy Vinet dit Larente.
[34]↑ Jacques Beauvais dit Saint-Gemme est baptisé le 22 novembre 1623, à Saint-Martin d’Igé au Perche, (Ome). Il est le fils de Gabriel Beauvais et Marie Cronier. Il contracte un mariage devant Lambert Closse le jeudi 11 décembre 1653, avec Jeanne Sodé, fille du journalier Martin Soldé et de Julienne Le Potier, de La Flèche en Anjou, et l’épouse à Montréal le 7 janvier 1654. De leur union naissent neuf enfants. Il décède à Montréal où il est inhumé le 20 mars 1691. Source : Michel Langlois 1938-, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700), Sillery, Maison des ancêtres : Archives nationales du Québec, 1998, vol. 1, Lettres A à C, pp. 140-141.
[35]↑ La contrée Saint-Joseph est au pied du Mont-Royal. La Mission de la Montagne y était établie.
[36]↑ Définition « Tapabord », Coiffure dont les bords pouvaient se rabattre sur les épaules pour se garantir de la pluie et du vent, utilisée d’abord à la campagne, puis par les marins et les pêcheurs, Dictionnaire de définitions, Antidote 10 [Logiciel], Montréal, Druide informatique, 2018.
[37]↑ Définition « clisser », Envelopper d’osier ou de jonc. Clisser une bouteille, Dictionnaire de définitions, Antidote 10 [Logiciel], Montréal, Druide informatique, 2018.
[38]↑ ANQ-M, Microfilm M-620.138, Inventaires des biens de Barthélémy Vinet dit LaRente, notaire Jean-Baptiste Pottier, 4 décembre 1687.
[39]↑ Définitions de « toutes fois et quantes », […] On dit quelquefois absolument, Toutes fois & quantes, pour dire, Autant de fois qu’on l’exigera, ou que l’occasion s’en présentera. Je ferai cela toutes fois & quantes.
Cette définition est tirée du Dictionnaire de l’Académie française, 4th Edition (1762), citée sur le site Internet « Dictionnaire d’autrefois » à l’adresse suivante : http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=quantes (consulté le 19 juin 2019).
[40]↑ Ibid, Inventaires des biens de Barthélémy Vinet dit LaRente.
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Merci
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Selon mon expérience, la nomination d’un tiers arbitre a pour but de régler un différend qui survient lorsqu’il y a désaccord entre les deux arbitres qui sont nommées par chaque partie .
Habituellement, la décision du tiers est sans appel. Le troisième arbitre étant nommé d’un commun accord par les deux parties.