21.- Cunégonde Vinet dite Larente, la fille ainée Barthélemy Vinet dit Larente

Par Harold Larente, le 13 mars 2023

Le présent billet constitue le premier d’une série de deux consacré à Cunégonde Vinet dite Larente, la fille aînée de Barthélémy Vinet dit Larente, mon ancêtre arrivé en Nouvelle-France, et d’Étiennette Alton, son deuxième mari. Le premier billet traitera des événements clés de son premier mariage avec François Dubois dit Brisebois et de la vie du couple que les archives nous ont révélés, dont leur contrat de mariage, l’installation du couple sur la terre familiale de mon ancêtre, ainsi que la vie de Jean-François Dubois dit Brisebois, habitant, coureur des bois et voyageur, et l’impact, surtout financier de ce cumul de fonctions pour la famille. Nous compléterons également ce billet avec certains détails sur son second mariage avec Jacques Lanthier, veuf, qu’elle épousera le 26 avril 1723, après la mort de son premier mari vers 1713.

Le second billet sera consacré à la vie de Cunégonde Vinet dite Larente en tant que sage-femme et aux contributions qu’elle a apportées à sa communauté.

Cunégonde, la fille ainée de Barthélémy Vinet dit Larente

Cunégonde est la fille ainée de Barthélemy Vinet dit Larente. Issue du mariage d’Étiennette Alton qui a convolé en secondes noces avec Barthélemy, elle a été baptisée le 18 février 1674 par Gilles Pérot, prêtre de Saint-Sulpice, à l’église de Notre-Dame-de-Montréal. Jean-Baptiste Migeon, sieur de Branssat[1], l’« engageur » de Barthélemy en qualité de domestique à son arrivée en Nouvelle-France en 1665 ou peu avant , leur a fait honneur en acceptant d’être le parrain de Cunégonde. La marraine a été Cunégonde Gervaise, fille de Jean Gervaise, substitut du procureur fiscal, le sieur de Branssat. Continuer la lecture de « 21.- Cunégonde Vinet dite Larente, la fille ainée Barthélemy Vinet dit Larente »

20.- Les biens de Barthélémy Vinet-Larente : de la cave au grenier (Partie II)

Par Harold Larente, le 21 juin 2019

Le présent billet constitue le second consacrée à l’inventaire des biens de Barthélémy Vinet dit Larente[1], réalisée par le notaire Jean-Baptiste Pottier, entre le 4 et le 18 décembre 1687 où cinq jours ont été nécessaires pour y procéder[2].

Cette seconde partie abordera les journées du 5, 6, 11 et 18 décembre 1687.

Lors des journées du 5 et du 6 décembre, les bâtiments, les récoltes, les cultures et les terres y seront recensés et évalués. La recension des titres et papiers ainsi que les dettes actives et passives y seront également énumérées. La fin de la journée du 6 décembre est marquée des tensions familiales. La veuve Alton a fait protestation de l’inventaire des biens de son premier époux auprès de ses gendres,  Jean Quenet et Paul Décarie, respectivement tuteur et subrogé tuteur aux enfants mineurs d’Hurtebise et d’elle.

La journée du 11 décembre, quatrième journée de l’inventaire, est consacrée à l’évaluation des biens de Vinet se trouvant dans la maison d’Hurtebise située en la contrée Saint-Joseph, au pied de la Montagne[3].

Finalement, le 18 décembre 1687, sept jours suivant la précédente journée d’inventaire, la veuve Alton fait un aveu surprenant. De quoi s’agit-il?

En conclusion, plusieurs questions sont soulevées concernant le long parcours du règlement de la succession de Barthélémy Vinet dit Larente.

Pour ceux que cela intéresse, nous avons inséré à la fin, une copie des pages de l’inventaire faisant l’objet de ce billet ainsi que notre transcription.

Par respect pour le travail fait, nous vous demandons de nous citer pour toute utilisation de l’information contenue dans ce billet ainsi que sur le site. Continuer la lecture de « 20.- Les biens de Barthélémy Vinet-Larente : de la cave au grenier (Partie II) »

19.- Les biens de Barthélémy Vinet-Larente : de la cave au grenier (Partie I)

Harold Larente, le 17 mars 2019
Révisé le 15 avril 2019

Le présent billet constitue le premier d’une série consacrée à l’inventaire des biens de Barthélémy Vinet dit Larente, réalisée par le notaire Jean-Baptiste Pottier, entre le 4 et le 18 décembre 1687. Cinq jours ont été nécessaires pour y procéder[1].

À sa mort, les biens de Barthélémy Vinet-Larente ont été inventoriés à la demande d’Étiennette Alton, sa femme. Cette demande de recension fait partie d’une procédure juridique guidée par la Coutume de Paris.

La coutume de Paris

Afin de préserver l’ordre traditionnel, fondé en grande partie sur le fief et la famille, elle [la coutume de Paris] limitait le droit d’aliéner certains types de propriétés, soit par vente ou par testament, et obligeait l’époux à gérer ses biens de façon à en pourvoir sa femme et ses enfants. La Coutume de Paris a été introduite en Nouvelle-France par la Compagnie des Cent-Associés[2] vers 1640 et devient le seul code légal permis dans la colonie en vertu de l’édit de 1664 établissant la Compagnie des Indes occidentale[3].

Jaquette de la monographie tirée de Gallica, Bibliothèque nationale de France, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97818083?rk=64378;0

Cette Coutume a imposé au couple Vinet-Larente et Alton, la communauté de biens. Elle vise d’abord et avant tout la « conservation » des biens de la succession et de garantir les droits du conjoint survivant, de ses enfants, surtout les mineurs[4], et également des créanciers. Cette protection juridique « […] nécessite trois rencontres avec les praticiens du droit: l’élection de tutelle qui nomme le subrogé tuteur, l’inventaire de la communauté de biens qui permet entre autres de déterminer la part de l’héritier mineur, la clôture d’inventaire qui oblige les protecteurs du mineur à garantir devant le tribunal la fidélité de la recension[5].

L’inventaire des biens de Barthélémy Vinet dit Larente

L’inventaire des biens énumère tous les biens meubles et effets mobiliers, bâtiment par bâtiment, pièce par pièce ainsi que les cultures dans les champs. Son contenu minutieusement relevé, nous révèle un pan de la vie de Barthélémy Vinet dit Larente qui s’est déroulé au XVIIe siècle. Elle nous renseigne sur ses conditions matérielles et nous permet de visualiser l’intérieur de sa maison et de ses abords ainsi que des dépendances de la ferme qu’il possède à Lachine.

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